Théodore Calbet
Naissance à Escatalens, petit village de Tarn-et-Garonne. Dans son enfance, Calbet passe souvent ses vacances chez ses grands-parents à Saint-Porquier ou à Grisolles. Il entre à l’École Normale pour faire une carrière d’instituteur comme son père et son grand-père avant lui ; il y rencontre Antonin Perbosc. Il est affecté à l’école de la rue Bèche à Montauban. C’est à son poste d’instituteur qu’il rencontre sa future femme, jeune veuve de 3 ans son aînée, Marie Chalaguier, qui a déjà un fils, Antonin, élève de Théodore. Mort de son père et de son grand-père maternel. Naissance de son fils Adrien à Montauban. Retraite de son poste d’instituteur, il s'installe à Grisolles dans la maison maternelle. Son fils Adrien meurt de la tuberculose à Grisolles après une courte carrière de licencié en droit et de surnuméraire à l’enregistrement à Paris. Sa femme Marie meurt à son tour en juillet. Théodore participe aux Jeux Floraux de l’Escolo Carcinolo et obtient le 5e prix avec le poème Moun Oustal 21 août 1929 fonde la cloucado grisolenco, la quatrième cloucado du département Il fonde le musée local de Grisolles avec son ami Joseph Marseillac, maire de Grisolles. Il est nommé conservateur bénévole. 1500 objets ont été donnés au musée par 158 donateurs, la plupart des habitants de Grisolles et alentour. Fermeture du musée. Agé et fatigué, il se retire de sa fonction de conservateur. Il obtient la mention honorable aux Jeux Floraux de Toulouse pour son poème La lenga d’Oc Mort de Théodore Calbet à l’âge de 87 ans.Les grands-parents du poète
En 1872, au moment de sa mise à la retraite, le couple de ses grands-parents maternels s’installe définitivement à Grisolles au 20, rue des Déportés, Théodore est alors âgé de 10 ans. Chargée d’émotion, cette maison porte les traces des liens d’affection familiale. Les souvenirs heureux de son enfance sont attachés à Escatalens qu’il loue dans son poème Mon village natal dédicacé à son grand-père instituteur de l’école du village, tout comme son père.
Le violon de mon grand-père
Cher violon de mon grand-père tu restes maintenant muet dans la salle antique où, naguère, nous dansions un gai menuet. Le cher homme d'un geste habile frôlait les cordes de l'archet, et ton âme vive et docile, joyeusement lui répondait. Tous groupés auprès de Grand'Mère, devant le bon feu des hivers, écartant toute peine amère nous suivions tes accents divers. Puis en été dans la prairie, à l'ombre d'un vieil ormeau, tu berçais notre rêverie et frappais l'écho du hameau. Nos jours coulaient dans l'allégresse la confiance et la candeur. nos coeurs, ignorant la tristesse, nageaient dans un parfait bonheur. Mais, hélas! Tout sur cette terre ne dure guère qu'un moment ; toute existence est éphémère et s'éteint comme flamme au vent! En vain mon oreille attentive ô violon, sonde ton coeur, la vie désormais fugitive laisse ton corps dans la torpeur. Les pauvres cordes détendues l'archet les frôlerait en vain ; nos joies sont à jamais perdues et n'auront pas de lendemain.
Le chapelet de ma Grand'Mère
O ma bonne et sainte Grand'Mère je garde ton vieux chapelet; je l'égrène dans ma prière tout comme ta main l'égrénait. Lorsque quelque chagrin m'oppresse je le baise pieusement ; il me soutient dans la détresse et souvent calme mon tourment. Objet sacré mon âme t'aime (Je me souviens qu'en mon enfance parfois Grand'Mère m'appelait pour réciter en sa présence des "AVE" sur son chapelet.) comme tu voudrais être aimé ; tu me suivras dans la mort même jusqu'au cercueil sur moi fermé. Etendard de ma bonne Mère, contre le démon ravisseur au tribunal le Dieu le Père Oh! Sois mon puissant défenseur! Dès lors, mon âme par Marie, comme Grand'Mère l'en pria, sera portée dans la patrie Pour chanter l'AVE Maria.